France Medeley GUILLOU
France Medeley Guillou, née en Haiti en 1985, est comédienne et metteur en scène. Elle a étudié le théâtre en Haiti, au Belgique et en France. Elle vit maintenant aux USA.
Errance Boulevard – pièce de théâtre, premier livre de France Medeley Guillou – nous interpelle sur la condition des hommes et de femmes déplacés, ou en déplacement. Rapatriés. Expatriés. Exilés. Âmes installées sur des éventualités virtuelles (Internet se veut le plus vaste des radeaux), qui se perdent, entrent dans une ville après avoir été contraints de quitter l'autre, dont l'humanité se réduit à un passeport, un visage, ou à leur capacité à inspirer de la compassion....
... France Medeley Guillou nous entraîne au cœur de cette conjugaison avec ses Errants, Perdus, Déconstombrés, sans oublier les Agents, les gardes-frontières (ceux qui posent les questions, exigent des réponses, laissent passer selon l'humeur du moment), qui sont les personnages de cette pièce courte et intense, dont le décor général est partagé entre deux réels. Deux refrains.
Absence/présence. Vide/plein. Jour/nuit. Espoir/Désespoir. Ici/Ailleurs. Le pouvoir de décider, la bonne fortune des uns et la fragilité, l'adversité des autres. Guillou nous parle dans une langue simple, tragique :
« Je suis seule ici Loin
Avec un sac
Comme seul compagnon sur le dos
Lourd...
Je le traine me trainant moi-même
Tâtonnant me cherchant. »
Cette pièce, comme un long poème, se lit d'une traite. L'histoire (je vous laisse la découvrir par vous-même) semble s'assujettir à l'ivresse de cette de cette langue chaude et épurée. Il y a urgence dans chaque mot, chaque situation à laquelle sont confrontés les personnages. Ces étrangers à eux-mêmes. Leur voix nous poursuit au-delà de ces pages.
Makenzy Orcel
... France Medeley Guillou nous entraîne au cœur de cette conjugaison avec ses Errants, Perdus, Déconstombrés, sans oublier les Agents, les gardes-frontières (ceux qui posent les questions, exigent des réponses, laissent passer selon l'humeur du moment), qui sont les personnages de cette pièce courte et intense, dont le décor général est partagé entre deux réels. Deux refrains.
Absence/présence. Vide/plein. Jour/nuit. Espoir/Désespoir. Ici/Ailleurs. Le pouvoir de décider, la bonne fortune des uns et la fragilité, l'adversité des autres. Guillou nous parle dans une langue simple, tragique :
« Je suis seule ici Loin
Avec un sac
Comme seul compagnon sur le dos
Lourd...
Je le traine me trainant moi-même
Tâtonnant me cherchant. »
Cette pièce, comme un long poème, se lit d'une traite. L'histoire (je vous laisse la découvrir par vous-même) semble s'assujettir à l'ivresse de cette de cette langue chaude et épurée. Il y a urgence dans chaque mot, chaque situation à laquelle sont confrontés les personnages. Ces étrangers à eux-mêmes. Leur voix nous poursuit au-delà de ces pages.
Makenzy Orcel
Prix: 12.00